JËRËJËF SËRIÑ TUUBA
![]() | Par la Miséricorde d’Allah (SWT) Par la grâce du Prophète Mouhamed (PSL)
Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Voilà que la barrière du temps se rompt Dévoilant la scène dans une vision subliminale Pour magnifier la prière des deux ràkka En ce jour historique de 1895 Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Le Saint Homme se tenait debout dans la salle Seul, mais soutenant déjà le poids de l’univers Entouré par les prévaricateurs et les spoliateurs Aveuglés par un vain désir de régenter le monde Qu’ils voulaient ramener au pas de leurs bottes Et, c’est quand tomba la sentence de ce procès scélérat Que le nom d’Allah Très Haut tonna soudain Jusqu’au tréfonds du palais du gouverneur Pour sublimer la prière des deux ràkka Allahu Akbar! Allahu Akbar! Allahu Akbar!
Seigneur, chaque dévotion ouvrait une porte du ciel Et Asiiru s’entonna soudain, prodigieux, prophétique Et annonciateur du début de l’ultime miséricorde Inscrit en lettres d’or sur les tablettes du ciel Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Une porte du paradis s’est manifestement ouverte Qui exhalait déjà un souffle chargé de musc Libérant des milliers d’âme en gestation Qui frémissaient déjà de gratitude et de reconnaissance Pour l’œuvre agrée de la part du Seigneur l’Eternel Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Saint-Louis bruit tout doucement de miséricorde Comme un gigantesque buisson ardent Voyez les cavaliers angéliques d’Akhlou Badri Sur leurs montures célestes harnachées de clémence En grande parade autour du palais de Ndar. Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Chaque crête des vagues de l’Atlantique s’est figée Chaque nuage du ciel s’est épanoui La terre, la mer et le ciel se sont ainsi unis Pour magnifier la quintessence de l’acte salvateur Asiiru! Asiiru! Asiiru!
Tu as reçu les clés du bonheur à Ndar De la part de ton Seigneur l’Eternel Car la nature a été la première à faire son allégeance Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
La natte de prière flotta Sur les eaux de l’océan soudain docile Au nom d’Allah (SWT) le Pacificateur Pour magnifier la quintessence de la foi Dans les profondeurs abyssales La faune et flore se sont inclinées Pour saluer l’acte de dévotion Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
La salve du peloton s’est retournée contre les soldats Par le rempart protecteur du Très Miséricordieux Les cornes acérées du taureau se sont émoussées Sa fringale bestiale subitement domptée Par le flux mystique du saint homme Qui le fit ronronner à ses pieds Et marquer un sublime acte d’allégeance Mais toute l’essence de ces miracles Ne résumera tout au long de ces épreuves de feu Que la soumission totale à la toute-puissance d’Allah (SWT) Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Ne t’es-tu pas fortifié dans les forêts sombres Du Gabon, de la forfaiture du danger permanent Et des dures épreuves, pour la divine mission Et revenir plus resplendissant que mille soleils Car les Djinns se sont prosternés éblouis Dans ce Gabon hostile, malgré les insectes et la pluie, La chaleur indescriptible et la faim Le ramadan avait goût de miel Malgré les privations, les exactions et les défis Tu pardonnais encore aux hâbleurs agenouillés Car immense était leur ignorance Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Les peuples des terres inhospitalières du Gabon Et le maure du désert sans fin Se sont agenouillés sur ta mystique Tu es assurément une haute immensité Pour que se perpétue le règne rédempteur Du Créateur qui est miséricorde infini Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Mon digne aïeul avait bien compris Lui qui est allé à Khomak Pour faire allégeance Et remplir son bol de lumière Jërëjëf Sëriñ Tuubaa
Les maures émerveillés par la source d’un savoir Certainement aux confins du mystère Ont tous crié au prodige Sur les terres bénites de Sarsaara Car l’océan sans fin et l’immensité du désert Ont certes accueilli en leur isthme Une autre immensité méconnue Qui n’est qu’une miséricorde pour l’éternité Ils sont tous venus s’abreuver à la source ultime D’un don si manifeste comme un soleil au zénith
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